Le lancement officiel du premier forum de la diaspora guinéenne s’est tenu le mardi 12 septembre 2023, à l’hôtel Kaloum de Conakry. Cet évènement historique qui a précédé l’élection des différents membres du bureau exécutif du Haut conseil des guinéens de l’étranger a connu la présence du premier ministre Bernard Goumou, du ministre des Affaires étrangère Morissanda Kouyaté, du ministre de la Santé et de l’hygiène Publique Mamadou Pèthè Diallo, des représentants diplomatiques résidant en Guinée et de plusieurs ressortissants guinéens vivant à l’étranger. Le forum de la diaspora va s’étendre sur deux jours (jusqu’au 13 septembre 2023).
Dans son discours d’ouverture, Ana Fonseca, chargée de mission au sein de l’Organisation internationale de la Migration (OIM) en Guinée a indiqué que ce forum est une détermination pour la Guinée de s’investir dans l’organisation de la diaspora. « En 2022, les pays dotés de politiques spécifiques en matière de diaspora ou autres migrations ont eu des fonds qui représentent 7,3 % de notre PIB, voir le double de ce qui a été observé dans les pays sans des termes politiques », a-t-elle rappelé avant d’ajouter : « parmi les 92 pays qui sont évalués dans le cadre de l’indicateur de gouvernance de la migration, la moitié de ces pays ont provoqué des législations spécifiques sur la diaspora et l’éducation. De plus, 74 % ont créé des entités exceptionnelles chargées essentiellement de la politique de migration et de la diaspora ».
Au cours de la table ronde sur « mobilités humaines, facteurs d’intégration et de développement », il a été établi que la diaspora contribue environ 9,4 % du PIB de la Guinée. Cette diaspora serait un atout pour le pays car elle met des connaissances et des expériences acquises dans les autres pays au profit de la Guinée. Ce qui pourrait participer au développement socio-économique du pays.
Toutefois, la Guinée compterait environ 17 millions de USD de transfert des guinéens de l’étranger avec un taux d’implantation variant entre 60 à 70 % et la diaspora investirait à hauteur de 45 % dans l’inclusion de l’économie.
« L’innovation et le transfert de la technologie sont importants pour le développement d’un pays. De ce fait, la Guinée devrait importer des normes pour contrôler la qualité et la traçabilité des produits importés », a précisé un des panélistes sur le thème « l’inclusion financière par les biais des transferts de fonds ».
Cependant, comme tenu des problématiques pour quantifier la diaspora guinéenne, l’Institut national de la statistique (INS) aurait promis de travailler sur le recensement des guinéens de l’étranger afin de connaître le nombre exact qui reste encore inconnu aujourd’hui.